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Journée mondiale des abeilles !

Chaque 20 mai, c’est la journée mondiale des abeilles. Elle vise à faire prendre conscience de la nécessité de protéger les abeilles et leurs colonies, toutes variétés confondues.

Les abeilles et les autres pollinisateurs sont de plus en plus menacés par les activités humaines. Leur travaille est pourtant fondamental pour la survie des écosystèmes . 75 % de la production mondiale de nourriture dépend de ces insectes. La sonnette d’alarme est tiré : le taux d’extinction est aujourd’hui de 100 à 1 000 fois plus élevé que la normale ! 

Cette journée est l’occasion de rappeler que l’OPH de la Meuse s’engage pour l’environnement en parrainant les ruches de Papy Alain et L’abeille de Romain du réseau Un Toit pour les Abeilles

À cette occasion, si nous prenions des nouvelles de nos apiculteurs ?  

Les ruchers de Papy Alain, témoignage d’Arnaud Sénéchal, 52130 Brousseval

L’exploitation apicole des Ruchers de Papy Alain existe depuis 2014, suite à une reconversion professionnelle après 20 années de pompier professionnel. L’entreprise porte ce nom en clin d’œil à mon père, friand de miel, décédé la même année.

Après une année sur les bancs de l’école à Vesoul, au lycée agricole qui possède une branche spécialisée dans l’apiculture, j’obtiens mon diplôme permettant mon installation.

Concernant l’exploitation, je suis aujourd’hui détenteur de 200 ruches réparties sur le nord de la Haute-Marne, la Meuse, la Marne et dans les Vosges l’été lors de transhumance sur les miellés de sapins.

En apiculture la saison commence en général fin mars / début avril, suivant les conditions météorologiques qui jouent un rôle essentiel dans notre métier. Cela commence par les visites de printemps qui permettent de voir l’état de nos ruches (mortalité, maladies…) et qui donnent aussi une visibilité sur le futur élevage de reines pour la saison.

Ensuite, vient le choix stratégique des emplacements en fonction des cultures et de l’ensoleillement pour optimiser le développement des colonies et pour permettre une récolte correcte.

D’avril à septembre, c’est la haute saison, les journées ont des amplitudes de travail de 12 à 13 heures par jour qui passent par la récolte, l’extraction du miel, la gestion des essaims, l’élevage de reines, la production de gelée royale, les transhumances ou encore les destructions de nids de guêpes et frelons chez les particuliers.

En septembre, l’activité se ralentit et s’oriente plus vers la vente, les foires et salons, la préparation des colis… Mais l’activité sur les ruches est toujours présente, notamment avec les traitements sanitaires, les retours de transhumances, le nourrissement des colonies… qui vont occuper les journées jusqu’à fin novembre.

De décembre à février, les journées sont calmes, elles sont en partie consacrées aux tâches administratives nombreuses et fastidieuses ! Mais aussi à la surveillance des ruches, pour d’une part, vérifier les réserves de nourriture et d’autre part, pour lutter contre les vols qui sont, malheureusement de plus en plus nombreux.

Concernant ma production, je propose différents miels qui sont analysés pour permettre une appellation. Je propose notamment du miel de printemps (colza aubépines pissenlits), d’acacias, de tilleuls, de sapin, de tournesol et des miels de toutes fleurs qui correspond à un miel des catégories citées auparavant qui ne rentre pas dans les critères des appellations.

Je fais, enfin plutôt, je fais faire divers produits issus de miel de mes ruches : pain d’épices (recette de moi-même et cuisson faite par mon artisan boulanger, nougat fait par mon maître confiseur, et bonbons et sucettes au miel). Enfin, je réalise des destructions de nids de guêpes et frelons pour compléter mon activité.

L’abeille de Romain ou À l’abeille des Ardennes, témoignage de Romain Noirot, 08130 Charbogne

Il y a environ 15 ans, j’occupais le poste de manutentionnaire dans une sucrerie. Passionné de vélo, à l’occasion d’un échange avec mon directeur sportif à la suite d’une compétition, j’ai pu découvrir son autre passion : l’apiculture. Il a pu m’initier à ce métier, tout comme a pu le faire mon frère qui s’est, lui aussi, lancé dans cette voie.

À mon tour, j’ai pris goût à cette activité, j’ai donc décidé de pratiqué à mi-temps en parallèle de mon poste. J’ai commencé avec une dizaine de ruches fabriquées par mon père, pour augmenter petit à petit mon cheptel pour atteindre les 50 ruches. Aujourd’hui, je me consacre totalement à l’apiculture et je gère environ 350 ruches avec un employé.

La saison est très dense d’avril à septembre avec une transhumance qui nous permet d’aller sur des zones adaptées pour nos abeilles. D’avril à juin, nous installons les ruches dans Les Ardennes ; de juin à juillet, nous nous rendons dans l’Aisne et dans la région d’Orléans, et pour finir, nous revenons dans Les Ardennes de juillet à septembre pour ce qui concerne les miels d’été. D’octobre à février la période est plus calme.

À chaque saison, nous avons une tâche différente, de la préparation du matériel, en passant par l’extraction et ce jusqu’à la mise en pot, en seau ou en fût. Nous nous concentrons sur la vente en direct. Tout cela à côté de la gestion quotidienne des essaims.

Nous produisons notamment des essaims au printemps et au début de l’été, jusqu’en juillet. L’opération consiste lors de grosses miellées à faire de la « division ». C’est-à-dire que nous séparons les abeilles lorsqu’elles sont trop nombreuses dans une ruche, puis nous réintégrons une nouvelle reine auprès des abeilles pour éviter qu’elles ne se sentent orphelines. Il s’agit d’une opération délicate car il faut prendre en considération plusieurs critères concernant la reine avant de l’intégrer à un nouvel essaim, notamment la taille, la densité de ponte, le comportement… Ce principe de division nous permet notamment de combler les pertes de l’hiver qui en fonction des années peuvent être importantes.

En parallèle de ces différentes activités, je participe 2 à 3 fois par semaine à des marchés de producteurs dans Les Ardennes (Sedan & Charleville).

L’Abeille de Romain ou L’Abeille des Ardennes, petit clin d’œil au chauvinisme ardennais, m’a permis de totalement changer de mode et de rythme de vie et je suis heureux de pouvoir en en vivre pleinement.

 

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